Comment baisser son impôt à payer en tant que médecin au Québec ?
Être médecin au Québec, c’est consacrer sa vie aux autres et constamment donner. Mais quand vient le temps de faire vos impôts, vous vous demandez peut-être comment arrêter de donner un peu, et alléger la facture. Donc, comment baisser son impôt à payer en tant que médecin ?
Ce qui est bien, c’est qu’il y a plusieurs stratégies fiscales tout à fait légales pour réduire vos impôts et garder plus d’argent dans vos poches.
- Alors, que vous soyez omnipraticien, spécialiste ou résident, cet article vous guide à travers les déductions, crédits et stratégies fiscales les plus efficaces pour les médecins québécois.

Quelles déductions et crédits pouvez-vous réclamer en lien avec votre pratique médicale ?
1Pouvez-vous verser un salaire à votre conjoint ou vos enfants ?
Oui, et c’est une excellente stratégie ! Si votre conjoint ou vos enfants travaillent pour votre clinique ou pour vous (comptabilité, gestion, nettoyage, etc.), vous pouvez leur verser un salaire raisonnable. Ça permet de répartir le revenu dans la famille et de réduire votre revenu imposable personnel. Attention, évidemment le montant doit être justifié par un travail réel.
Exemple
2Vos cotisations professionnelles sont-elles déductibles ?
Absolument. Vos cotisations à un ordre professionnel (ex. : Collège des médecins du Québec), syndicats médicaux ou associations professionnelles sont complètement déductibles. Ces montants peuvent rapidement s’accumuler, donc ne les oubliez pas.
Certaines cotisations à des publications ou revues scientifiques peuvent aussi être déductibles si elles sont essentielles à votre pratique.
3Et les primes d’assurance responsabilité professionnelle ?
Les primes que vous payez pour vous protéger contre les fautes professionnelles (ex. : CNPS ou autres assureurs) sont considérées comme des frais d’exercice. Vous pouvez donc les inscrire comme déduction d’entreprise ou de travailleur autonome.
4Est-ce que les cotisations à l’assurance-emploi sont pertinentes pour vous ?
Ça dépend, si vous êtes salarié d’un hôpital ou d’une clinique, vous cotisez probablement à l’assurance-emploi, parce que ce n’est pas optionnel, mais elles peuvent influencer certains crédits d’impôt selon votre situation. Si vous êtes incorporé, vous pouvez aussi choisir de cotiser volontairement, mais c’est plutôt rare chez les médecins.
5Avez-vous déménagé pour le travail ?
Si vous vous êtes rapprochés pour un nouvel emploi, une résidence et même un stage, vous pouvez déduire vos frais de déménagement. Ça inclut le transport, les repas en route, l’entreposage, et même l’hébergement temporaire.
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6Êtes-vous admissible au crédit d’impôt à l’emploi du Canada ?
C’est un crédit non remboursable qui vise à soutenir les travailleurs. Son montant dépend de votre revenu d’emploi. Bien qu’il soit généralement plus utile aux faibles revenus, certains médecins salariés pourraient y avoir droit, surtout en début de carrière, comme les résidents.
7Travaillez-vous à partir de la maison ?
Si vous faites du télétravail pour des tâches administratives ou des suivis de dossiers depuis la maison, vous pouvez clairement déduire une partie des frais de bureau à domicile : électricité, internet, fournitures, etc. Gardez des traces et faites le calcul selon l’espace utilisé. C’est assez simple !
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8Est-ce que vous utilisez votre auto pour le travail ?
Si vous vous déplacez entre plusieurs cliniques ou hôpitaux, vous pouvez déduire certains frais de voiture : essence, entretien, assurance, location ou amortissement. Gardez vos preuves de kilométrage et vos reçus.
Une application comme MileIQ ou un bon vieux carnet papier vous aidera à rester en règle avec Revenu Québec et l’ARC.

Quels crédits d’impôt peuvent vous aider si vous avez une famille ou des personnes à charge ?
1Pouvez-vous transférer les crédits inutilisés de votre conjoint ?
Oui. Si votre époux ou conjoint de fait a des crédits d’impôt qui ne sont pas utilisés (ex. : montant personnel de base), vous pouvez en prendre une partie. Ça peut aider à réduire votre propre impôt à payer, surtout si votre conjoint a peu ou pas de revenu.
2Avez-vous droit à un montant pour conjoint à charge ?
Encore une fois, si votre conjoint a peu ou pas de revenus, vous pouvez réclamer un montant pour époux ou conjoint de fait, ce qui va diminuer votre revenu imposable. C’est un crédit qui peut atteindre plus de 15 000 $ de revenu admissible à un taux réduit.
3Pouvez-vous demander un montant pour une autre personne à charge ?
Oui, dans le cas où vous vous occupez financièrement d’une personne à charge qui est admissible (enfant majeur handicapé, parent âgé, etc.), certains crédits sont accessibles. C’est une option souvent oubliée mais qui peut être de plusieurs centaines de dollars d’économie.
4Le crédit canadien pour aidant naturel vous concerne-t-il ?
Si vous prenez soin d’un proche ayant une déficience (parent, enfant, conjoint), le crédit peut s’appliquer. C’est sûr que ça varie selon le lien familial et la situation. Il peut être combiné avec d’autres crédits pour aidants selon le cas.
5Les frais de garde d’enfants sont-ils déductibles ?
Oui, disons que vous payez pour une garderie, un service de garde scolaire ou une gardienne à la maison pendant que vous travaillez, les frais sont déductibles au provincial et peuvent vous donner droit à un crédit au fédéral. Gardez tous les reçus.
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Comment vos cotisations à l’épargne et à la retraite peuvent-elles vous faire économiser ?
1Vos cotisations REER réduisent-elles vos impôts ?
Absolument. Les cotisations à un régime enregistré d’épargne-retraite (REER) sont entièrement déductibles de votre revenu imposable. C’est l’une des meilleures façons de faire baisser votre impôt, surtout si vous gagnez un revenu élevé comme médecin.
2Le Régime de pensions du Canada, est-ce pertinent pour vous ?
Si vous êtes salarié, vous cotisez au RPC (Régime de pensions du Canada). Ces cotisations sont obligatoires, mais elles donnent accès à des prestations de retraite et d’invalidité. Elles figurent également dans les calculs pour certains crédits.
Quelles autres déductions ou crédits ne faut-il surtout pas oublier ?
1Avez-vous engagé des frais financiers ?
Certains frais d’intérêt ou de gestion liés à des placements sont déductibles. Si vous avez emprunté pour investir, par exemple, vous pourriez réduire votre revenu imposable avec ces frais. Attention toutefois à ne pas inclure les intérêts liés à votre résidence principale.
2Achetez-vous une première maison ?
Le crédit pour l’achat d’une habitation peut vous donner un petit coup de pouce si vous achetez votre première maison (jusqu’à 1 500 $ de crédit d’impôt). Cela inclut les maisons neuves ou existantes.
Une jeune omnipraticienne qui achète un condo à Laval en début de carrière pourrait bénéficier de ce crédit, en plus d’utiliser son RAP (Régime d’accession à la propriété) via son REER.
3Les frais médicaux sont-ils admissibles ?
Oui. Vous pouvez réclamer les frais médicaux importants non couverts par la RAMQ ou votre assurance (ex. : traitements dentaires, lunettes, soins non remboursés). Le montant doit dépasser un certain seuil basé sur votre revenu.
4Êtes-vous admissible au crédit pour personnes handicapées ?
Si vous, votre conjoint ou une personne à charge avez une déficience grave et prolongée, vous pouvez demander ce crédit non remboursable. Il est aussi possible de le transférer à un proche si vous n’en avez pas besoin.
5Faites-vous des dons de bienfaisance ?
Les dons à des organismes reconnus donnent droit à un crédit d’impôt généreux. C’est une belle façon de contribuer à la société tout en réduisant son impôt à payer.

Quelles considérations fiscales spécifiques s’appliquent aux médecins en exercice ?
Les services médicaux couverts par la RAMQ sont généralement exempts de taxes, mais certains actes non couverts (bilans, certificats, soins esthétiques, etc.) doivent être taxés. Renseignez-vous sur vos obligations de perception et de remise.
Beaucoup de médecins choisissent de s’incorporer pour payer moins d’impôt en tirant parti du taux d’imposition des petites entreprises et en différant leur revenu personnel. Mais attention : ce n’est pas toujours la meilleure option selon votre situation. Consultez un fiscaliste avant de vous lancer.
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Vous travaillez fort, et vous méritez de payer juste ce qu’il faut en impôt, pas plus. En connaissant les crédits, déductions et stratégies fiscales adaptés à votre profession, vous pouvez alléger votre fardeau fiscal sans rien cacher au fisc.
Mais souvenez-vous : la fiscalité est un domaine complexe. Pour maximiser vos économies et éviter les erreurs, n’hésitez pas à consulter un comptable spécialisé auprès des professionnels de la santé.
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