Stratégies financières pour médecins : Incorporez, gérez et préparez votre retraite
Comment vous assurer d’avoir assez d’argent et d’optimiser la croissance et le retrait de vos économies au fil du temps ?
- Dans cet article, on aborde les principales stratégies financières pour les médecins incorporés. Mettez-les en place tôt dans votre carrière pour en profiter pleinement jusqu’à la retraite !
Accumuler des actifs financiers tout au long de la vie exige une bonne dose de planification. De plus, à la retraite, vous n’avez plus de revenus de travail, alors que celle-ci représente parfois 30 ou même 40 ans de votre existence.

L’incorporation des médecins : de l’activité professionnelle à la gestion des placements
Dès les débuts de votre pratique, vous pouvez vous incorporer afin de bénéficier d’un taux d’imposition avantageux. Plus de la moitié des médecins choisissent d’ailleurs de s’incorporer.
Exercer en société vous permet de réaliser d’importantes économies d’impôt sur le revenu. Cette structure complexifie toutefois la gestion financière annuelle et la planification de votre retraite.
La planification financière commence donc dès le début de votre carrière avec ce choix important. Il faut aussi songer rapidement à :
- Votre stratégie de rémunération, soit un salaire, des dividendes ou les deux.
- Vos placements, soit les fonds qui vont dans un régime enregistré d’épargne-retraite (REER), un compte d’épargne libre d’impôt (CELI), etc., ainsi que les assurances comme une assurance vie.
- Vos objectifs de retraite, par exemple vos projets et les revenus nécessaires pour les réaliser, ainsi que l’héritage à laisser.
Au fil du temps, vos priorités pourraient changer. C’est pourquoi il est essentiel d’établir une relation de confiance avec un fiscaliste tout au long de votre carrière.
Stratégies financières pour médecins : comment se payer en 2025 ?
Plusieurs médecins se versent un salaire via leur société professionnelle pendant leurs années de pratique. Les dividendes ou un mélange des deux options sont également des choix populaires.
Voici un résumé des avantages de chaque option.
Salaire
- Crée des droits de cotisation REER.
- Permet de cotiser au Régime de rentes du Québec (RRQ) et au régime d’assurance pour le congé parental.
- Constitue une dépense déductible pour votre Inc.
Dividendes
- Taux d’imposition généralement moins élevé.
- Pas de charges sociales à payer.
- Permet de récupérer une partie de l’impôt exigé sur les revenus passifs.
Une fois à la retraite, vous cessez de travailler et vous ne pouvez donc plus vous verser un salaire. Si votre société reste ouverte, vous pouvez continuer de vous payer en dividendes. D’ailleurs, les dividendes offrent des possibilités intéressantes pour les retraités :
- Les dividendes en capital peuvent être versés en franchise d’impôt.
- Vous pouvez convertir vos économies en placements générant des dividendes déterminés.
- À partir de 65 ans, il est plus facile de fractionner vos revenus de dividendes avec votre conjoint en fonction des critères légaux.
La planification de la retraite : quelles sont les sources de revenus des médecins ?
À l’approche de la retraite, les médecins possèdent souvent des avoirs substantiels dans leur compte de société, dans leur REER et dans d’autres véhicules financiers.
Trois volets essentiels doivent être savamment planifiés avant de commencer à décaisser vos placements.
- L’optimisation fiscale.
- La gestion du risque.
- La croissance continue de votre patrimoine.
Par exemple, il est crucial de sortir les fonds dans le bon ordre pour ne pas se retrouver à payer beaucoup d’impôt en début de retraite ou à laisser un héritage qui s’en ira en bonne partie aux gouvernements.

Stratégies financières pour médecins : les différentes étapes de la vie
Voici un aperçu d’un cheminement assez typique qui inclut l’accumulation de richesse et le décaissement des placements. N’hésitez pas à vous en inspirer et à en discuter avec votre fiscaliste.
Étape de la vie | Implications financières |
Début de pratique médicale | Remboursement des dettes d’étude et épargne. |
Vie active au travail | Incorporation, remboursement des prêts (par exemple, pour une maison), retraits pour congés parentaux, épargne. |
Fin cinquantaine et début soixantaine | Changements dans la composition de votre portefeuille à l’approche de la retraite. |
Retraite | Rentes publiques, décaissement des placements, conversion du REER en FERR à 71 ans maximum, etc. |
Stratégies financières pour médecins : dans quel ordre utiliser vos revenus de retraite ?
Chaque source de revenus est traitée différemment d’un point de vue fiscal. Voici quelques lignes directrices pour vous guider une fois que le travail cesse d’être votre source de revenus principal.
Que faire lorsque vous voulez payer le moins d’impôt possible à la retraite ?
Si votre but principal est de réduire l’impôt courant, il est recommandé de sortir des fonds de votre CELI, puis de votre société. Les retraits du CELI ne sont pas imposés du tout. En fonction de votre âge, vous pourriez aussi recevoir des prestations de la Sécurité de la vieillesse (SV) et du RRQ, qu’on ne peut pas repousser indéfiniment, mais ceux-ci sont pleinement imposables.
Que faire si votre principale préoccupation est la sécurité de vos revenus ?
Dans une optique de gestion du risque, on garde les revenus les plus sûrs pour la fin. L’idéal est souvent de retirer des fonds de votre société, surtout si elle détient des placements à risque, avant de piger dans vos comptes personnels (CELI, REER ou FERR). On recommande de recevoir le RRQ en dernier, le plus tard possible, puisque cet argent est garanti et que le montant augmente quand vous le prenez plus tard.
Que faire pour faire croître votre valeur nette et votre patrimoine ?
Le temps est votre meilleur allié pour faire croître vos placements. Ainsi, vous pouvez compter sur le RRQ et la SV en premier. Ensuite, il est important de retirer vos REER et FERR assez tôt, car ils sont imposables et vous ne voulez pas laisser cette charge à vos héritiers. Au contraire, le CELI conserve sa pleine valeur. Vous devriez donc conserver le CELI et les placements à risque de votre société pour la fin.

Devriez-vous prendre une retraite hâtive ?
En épargnant judicieusement dès le début de votre carrière, vous devriez vous retrouver en bonne position pour prendre une retraite anticipée. Ce sera alors l’occasion de réaliser des projets personnels ou de passer plus de temps avec votre famille et vos amis. Il y a toutefois des avantages et des inconvénients à la retraite hâtive.
Pour
- Avantages fiscaux : avec un revenu plus bas à la retraite, vous devriez obtenir un taux d’imposition plus faible.
- Liberté personnelle : à la retraite, il n’y a plus d’obligations professionnelles et vous êtes libres de votre temps pendant que vous êtes encore jeune pour en profiter.
Contre
- Facteur temps : vous avez moins de temps pour épargner et placer votre argent avant de commencer à le retirer.
- Diminution des dépenses : vous risquez de devoir changer vos habitudes financières (si vous avez un train de vie élevé).
- Augmentation du risque : la retraite hâtive allonge la période totale de la retraite, donc le risque de manquer d’argent vers la fin (sans une planification adéquate).
Une retraite hâtive, par exemple à 50 ans, se prépare dès un jeune âge. Par exemple, vous pourriez :
- 1. Cotiser au maximum à votre REER, CELI, CELIAPP, etc.
- 2. Placer vos revenus excédentaires dans votre société.
- 3. À 50 ans, cesser de travailler et tirer des revenus de dividendes de votre société.
- 4. Puiser ensuite dans vos REER.
- 5. Repousser les rentes publiques à 70 ans pour augmenter le montant des prestations.
- 6. Conserver vos CELI le plus longtemps possible.
Que devient votre société incorporée une fois à la retraite ?
Une fois que vous prenez votre retraite, vous avez en somme deux choix pour votre société :
- La dissoudre.
- La convertir en société de gestion.
Liquidation de votre société
Dissoudre votre société implique de vendre ses actifs et les distribuer aux actionnaires (vous-même), puis payer l’impôt dû. Si votre société ne détient pas beaucoup d’actifs, c’est une avenue intéressante. Dans ce cas, les coûts et les obligations pour la maintenir seraient probablement plus importants que les avantages fiscaux que vous en tirez.
Transformation en société de gestion
Avec des actifs considérables, il est pertinent de conserver votre Inc. en société de portefeuille. Cette transformation permet de mieux planifier vos entrées et sorties d’argent. Vous pouvez alors étaler le revenu que vous tirez de votre compagnie sur de nombreuses années. Faites vos retraits aux moments les plus avantageux sur le plan fiscal. Une société de gestion offre aussi des avantages comme des dividendes en capital non imposables.
Stratégies financières pour médecins : comment organiser votre héritage ?
Alors que vous faites des efforts pour réduire votre charge fiscale tout au long de votre vie, ce serait vraiment dommage de mal planifier votre succession et que vos héritiers se retrouvent à payer trop d’impôt.
Si vous avez choisi de maintenir votre société de gestion jusqu’à la fin de vos jours, elle fera partie de la succession. Il existe des stratégies pour éponger la facture d’impôt. Par exemple, vous pourriez prendre une police d’assurance vie permanente (souscrite par votre société). Elle comporte un volet de placement qui croît à l’abri de l’impôt, et à votre décès, le produit de l’assurance versé aux héritiers est habituellement non imposable.
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Afin de partir du bon pied sur le plan financier, il ne suffit pas de travailler fort et d’obtenir un bon revenu. Il faut également suivre un plan mûrement réfléchi. Demandez les services de fiscalistes pour établir des stratégies financières pour médecins.
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