Stratégies d’investissement pour médecins : REER, CELI et au-delà
En tant que médecin, vous investissez tout votre temps, ou presque, dans un travail exigeant. Votre profession implique des sacrifices de temps et d’énergie. Cela fait en sorte que la plupart des médecins n’ont que peu de temps à consacrer à la gestion de leurs finances personnelles.
Cependant, trop repousser ces questions risque de nuire à votre bien-être financier à long terme.
- Dans cet article, on explique les principaux éléments qui doivent faire partie de la stratégie d’investissement des médecins, la plupart dès le début de leur pratique.
Chacun de ces éléments étant interrelié avec les autres, il est recommandé de faire affaire avec un service de planification financière spécialisé auprès des médecins pour vous assurer qu’ils sont mobilisés de manière optimale.

Par où commencer pour votre stratégie d’investissement de médecin ?
En début de carrière, bien des médecins présentent des dettes d’études importantes. Il faut donc, d’une part, élaborer un plan pour les rembourser et, d’autre part, commencer à investir intelligemment, c’est-à-dire dans des régimes qui vous permettent d’économiser de l’impôt.
Payer vos dettes ou investir ?
Investir est payant lorsqu’on commence tôt, grâce au phénomène des intérêts composés. Cependant, quand on a des dettes, est-ce mieux de les rembourser avant de commencer à investir ? Tout dépend du montant et du type de dettes que vous avez.
- Dans le cas de dettes à taux d’intérêt élevé, privilégiez le remboursement rapide des dettes en y allouant la majeure partie de votre épargne.
- Dans le cas de petites dettes ou à faible taux, contentez-vous d’un paiement minimal et commencez à investir tôt.
En général, vous pouvez établir un montant fixe de remboursement mensuel des dettes et garder une autre somme pour l’investissement. Ainsi, vous diminuez graduellement votre dette tout en faisant des placements qui vont fructifier.
Investir dans un REER, un CELI, un CELIAPP ou votre société ?
Il existe plusieurs moyens d’épargner en obtenant des avantages fiscaux. Voici un résumé de vos options.
Régime enregistré d’épargne-retraite (REER)
Vous devez avoir un salaire pour cumuler des droits de cotisation au REER. Lorsque vous cotisez, cela diminue votre revenu imposable, et ensuite vos placements fructifient à l’abri du fisc. À la retraite, vous payerez toutefois de l’impôt sur vos retraits.
Compte d’épargne libre d’impôt (CELI)
Tous les Canadiens majeurs cumulent des droits de cotisation, qui varient chaque année. C’est le même montant pour tout le monde. Le CELI ne vous donne pas de déduction d’impôt immédiate, mais les placements que vous choisissez généreront des gains libres d’impôt, même au retrait.
Compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première propriété (CELIAPP)
Ce régime est dédié aux économies pour acheter une première habitation et il y a plusieurs critères à respecter pour y avoir droit. Si c'est votre cas, vos cotisations (d’un maximum de 40 000 $ sur 5 ans) vous offrent à la fois une déduction d’impôt et des gains non imposables.
Constitution d’une société
Les médecins peuvent aussi se constituer en société pour y laisser tous les revenus dont ils n'ont pas besoin dans l’immédiat. Le taux d’imposition est plus bas que celui des particuliers. À partir de votre société, vous pouvez vous verser un salaire, des dividendes ou un mélange des deux et investir le reste, en fonction de vos besoins.

Investir en immobilier
L’immobilier offre une autre avenue intéressante. Certes, c’est un investissement qui demande plus de temps. Mais l’effet de levier peut être intéressant. Si vous mettez le minimum de mise de fonds dans un immeuble à revenu et que toutes les dépenses associées sont couvertes par les loyers, vous faites du rendement sur la valeur de l’immeuble, en ayant investi le minimum. Par exemple, si vous achetez un immeuble locatif à 800 000 $, avec une mise de fonds de 160 000 $, et qu’il se revend 1 000 000 $ dix ans plus tard, vous avez un rendement de 125%, en plus du capital remboursé sur le prêt et des profits mensuels (payés par les loyers).
L’assurance vie
L’assurance-vie n’est pas à proprement parler un placement. Mais plusieurs types de polices comprennent un volet d’investissement. Il s’agit surtout des assurances vie universelles et avec participation. En plus d’offrir un montant forfaitaire à vos héritiers, l’assurance vie peut donc servir comme stratégie de diversification de vos actifs.
Stratégies d’investissement pour médecins : gérer vos placements
Une fois que vous avez une idée des divers produits qui peuvent vous convenir, le travail n’est pas terminé ! C’est bien beau d’ouvrir un REER, mais qu’allez-vous mettre dedans ?
Des portefeuilles prudents aux plus audacieux
Dans chacun des types de comptes énumérés dans la section précédente, il y a un vaste choix de placements possibles. Vous pouvez faire affaire avec une banque qui vous vendra des parts de fonds communs, avec des gestionnaires spécialisés auprès des professionnels de la santé qui proposent des portefeuilles ciblés, ou encore tout gérer vous-même.
Une fois que vous êtes plus avancé dans votre carrière et que vous utilisez déjà tous ces régimes avantageux, il existe également des placements non traditionnels, pour plus de diversification financière. Par exemple, il peut s’agir de titres de créances de marchés émergents, des actions privilégiées, de titres hypothécaires, etc. Vous pourriez même vous lancer dans le capital-risque ou investir directement dans de petites entreprises.
Devriez-vous opter pour des placements prudents ou risqués ?
En général, les médecins, surtout s’ils sont encore loin de la retraite, peuvent se permettre de prendre des risques et donc, d’obtenir potentiellement plus de rendement avec le temps. Certains facteurs vous prédisposent à la prise de risque en placements:
- Vous êtes moins touchés par les soubresauts économiques (peu de risque de perdre votre travail).
- Dans la majorité des cas, les revenus sont élevés, ce qui diminue les chances que vous ayez besoin de piger dans vos économies au cours de votre carrière.

Devriez-vous faire appel à des services-conseils ou gérer votre stratégie d’investissement vous-même ?
Gérer des investissements représente une charge mentale considérable. En effet, le risque de perdre de l’argent à court terme est stressant pour quiconque. Retenir les services de conseillers financiers qui ont les compétences et dédient tout leur temps à la gestion des placements de leurs clients est généralement un bon choix. Cela vous permet d’avoir l’esprit tranquille !
En gérant vos placements vous-même, vous économiserez sur les frais de gestion. Cependant, il faut être prêt à investir de votre temps personnel dans cette activité. Cette phase d’apprentissage se déroule mieux si elle a lieu tôt dans votre carrière, quand l’enjeu est moindre. Vous aurez alors le temps de vous relever de vos erreurs… et finirez peut-être par solliciter l’avis de conseillers financiers.
À mesure que vous avancerez dans votre carrière, vous aurez plus d’actifs et vos besoins financiers seront plus complexes. Il sera alors très important de faire affaire avec des professionnels pour mettre en œuvre des stratégies de planification financière et fiscale intelligentes.
Exécuter votre stratégie d’investissement
Vous êtes intéressé par tous les types d’investissements énumérés jusqu’ici, mais vos économies ne vous permettent pas de vous éparpiller dans tous ceux-ci en même temps ? Il faut connaître vos priorités pour savoir où investir en premier.
Comment prioriser vos objectifs ?
Pour mieux comprendre où vous vous situez et où vous voulez aller, il est utile de vous poser une série de questions, par exemple :
- Ai-je des dettes à rembourser ?
- Est-ce que je veux acheter une maison bientôt, ou d’autres propriétés ?
- À combien s’élèvent mes dépenses annuelles et combien suis-je capable d’épargner ?
- Est-ce que je souhaite me constituer en société ?
- À quel âge aimerais-je prendre ma retraite ?
- Est-ce que je pense avoir des enfants ?
- Quelle importance est-ce que j'accorde aux vacances et aux voyages ?
- De quelles assurances est-ce que j’ai réellement besoin ?
- À combien s’élèvent les frais que je paie actuellement pour la gestion de mes placements, le cas échéant ?
Répondre à ces questions vous aidera à cibler quoi faire en premier, comme rembourser une dette ou ouvrir un CELIAPP pour acheter une maison.
La retraite : y penser tôt pour planifier
La retraite vous semble peut-être encore loin, mais c’est nécessaire de savoir vers quel âge vous voulez la prendre, car toutes les simulations de rendement de vos placements sont basées sur cette information. Cette donnée permet de déterminer :
- Combien économiser chaque mois.
- Quelle composition des actifs choisir : degré de risque, rendement espéré, etc.
- Quelle sera votre stratégie de décaissement, pour optimiser les retraits futurs.
Atteignez vos objectifs financiers avec une bonne stratégie d’investissement pour médecin !
Le milieu de l’investissement est un monde complexe et il est souvent difficile de trouver le juste équilibre entre les profits à court terme et un patrimoine construit sur le long terme.
- Remplissez notre formulaire, gratuitement et sans engagement, pour être contacté par un conseiller et démarrer votre planification financière.
Tous les éléments mentionnés dans cet article vous donnent des outils pour construire votre stratégie d’investissement. En collaborant avec un conseiller spécialisé dans les besoins des médecins, vous pouvez en tirer profit au maximum, car il sait comment faire travailler votre argent pendant que vous êtes au chevet des patients.
